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Page:Say - Olbie.djvu/147

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rale publique et privée. Les Européens l’appellent le Tribunal des cérémonies, parce qu’en effet il les règle d’après ce principe unanimement reçu parmi ce peuple, que les formes extérieures, suivies scrupuleusement et sans relâche, maîtrisent toujours les opinions et les habitudes. L’esprit de suite est le caractère distinctif des Chinois ; et il faudrait souvent proposer leur exemple à une nation chez qui les meilleurs réglemens tombent en désuétude au bout de trois mois, et où les lois même sont une affaire de mode.



Ils firent grand cas des jeux de la scène. Page 66.

Les fêtes et les spectacles ont encore ce bon effet, qu’ils détachent l’esprit de la superstition et du fanatisme, lesquels se propagent principalement lorsque la couleur de l’esprit général est sombre et mélancolique[1], et lorsque le peuple ne sait que faire de son loisir. Aussi nous n’avons jamais vu les temps où les divertissemens, et sur-tout les jeux scéniques, ont été communs, signalés par les fureurs du fanatisme. Les excès

  1. Les fondateurs de toutes les religions, et leurs successeurs, ont, par cette raison, en horreur toute sorte de spectacle.