Aller au contenu

Page:Say - Olbie.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tion ; que le local soit commode, et que rien n’y contrarie, n’y détruise les impressions de plaisir qu’on doit y recevoir ; qu’on n’y soit point exposé à de funestes accidens, et que le tranquille piéton puisse s’y rendre sans redouter d’être foulé par les pieds des chevaux, ou broyé sous les roues des carrosses ; que la police y soit faite par de solides barrières, et non par des sentinelles, qui toujours éteignent l’enthousiasme et mettent le plaisir en déroute. Les spectateurs croient avec satisfaction à leur propre dignité, en la voyant respectée par les autres.

Pour que l’homme soit vertueux, il faut qu’il se respecte, qu’il ait une haute idée de la dignité de son être : on doit donc éviter soigneusement tout ce qui peut tendre à rabaisser le peuple à ses propres yeux, de peur qu’il ne se mette, par sa conduite, au niveau du peu de cas qu’on fait de lui. Une soldatesque insolente, des dignitaires qui affectent des airs de hauteur, ou qui exigent des respects humilians, portent par cette raison des atteintes à la morale.



Quel avantage valut aux Romains la conquête des Gaules, si ce n’est la tyrannie de César ? Page 72.

On connaît ce mot judicieux et spirituel d’une