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Page:Say - Olbie.djvu/85

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que dans ses faiblesses ! Ils eurent un théâtre comme les Français, où dans une suite d’actions intéressantes, développées avec art, il ne se rencontre pas un exemple coupable, pas une idée vicieuse, qui ne soient présentés avec la juste horreur qu’ils doivent inspirer ; et où des modèles d’humanité, de grandeur d’ame s’offrent à chaque instant et avec tous les accessoires propres à leur donner du charme.

À l’égard des fêtes nationales, les Olbiens cherchèrent les moyens de leur imprimer un puissant attrait ; car on ne saurait diriger les cœurs quand on ne réussit pas à les captiver.

À moins qu’on n’assiste à un spectacle extrêmement curieux, on ne se plaît dans les réunions qu’autant qu’on y joue soi-même un rôle. On aime les jeux du théâtre, bien que les spectateurs y soient purement passifs ; mais il faut le prestige qui naît des efforts réunis du poète, de l’acteur et du décorateur, pour soutenir l’attention du