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Page:Say et Chailley-Bert - Nouveau dictionnaire d'économie politique, supplément.djvu/129

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ANCIENNE — llîS —


COPEIIMC


dans un pays de fronliùio. Dans uno partie du Daupliinô et dans les Hasses-Alijcs, les villaf^L’s jKH’tcnt rcmpreinte de la conimu- naulij ti’utoniijuo. Dans la Provence, la con- centration en villes est sans doute larf,’cment due aux incursions continuelles des Sarrasins dejiuis Charleinaf,’ne jusqu’à François W. La ville de KecsUeinet en Ilon^’rie a été établie pendant les guerres avec les Turcs par la fusion de 23 villages qui se sont réunis et dont les terres ont formé un énorme champ commun de 12 milles géographitjues carrés. Dans le Kurdistan, tous les habitants sont actuellement forcés, parle brigandage com- niuM, de vivre dans des villes.

Des causes dilTérentes, venant de la nature ou de l’état politique, ont, dans le cours des temps, développé des goûts nationaux  ; les peuples de race teutonique, spécialement les Anglais, ont le plus de penchant pour la vie de la campagne  ; les nations romaines, pour la vie des villes  ; les Slaves, pour celle des villages. D’autre part, l’intensité extraor- dinaire de lu vie économique et la capacité de produire les produits agricoles par le moyen d’un petit nombre de personnes ont créé une concentration extraordinaire en villes dans les nouvelles colonies anglo-saxonnes, jus- qu’à plus de la moitié et même jusqu’à deux tiers de la population, aux Etats-Unis et en Australie, notamment dans la Victoria. Nom- bre de motifs ont déterminé la manière dont se sont groupés les hommes. Mais c’est l’an- cienne institution de la communauté du vil- lage agricole chez les Teutons et chez les Slaves qui a originairement déterminé, et qui détermine aujourd’hui encore, par ses consé- quences d’une manière tout à fait sociale, les différents systèmes terriens.

N.-C. Frederiksen.

Bibliographie.

V. en dehors des écrits cités ea note nu cour» de l’arlicle cl (les ouvrages de MM. iNAMA-STEnNBGC, Lauphecht, Meitzen ainsi que des ouvrages ordinaires d’histoire et, parmi les an- ciens, l’hislolre des Slaves de Helmold (-\- 1177), comme exemples dV’Crits spéciaux  : G. Mohavicassky, Dos Slavische Altgermanien, 1882  ; — 0. Kammel, Die Anfange des deutschen Lebens in Oesterreich, 1879  ; — F.Winteb, Die Cistercienser des nordostlichen ûeutschlands, 3 \ol. 18. — Un grand nomlire de communications dans les revues locales de l’Allemagne.

B. II. Badin Po«-ill, ^fanllal of Land Revenue Systems 1882  ; The Lnnd Systems of British India, 1892  ; A short Account of tke Land Revenue of India, 1894. — Sih James CAiRO,/n’/i(i aii’i 1/5 /’eop/e, I8S3  ; — Sir Geobce Casipusll. Modem India  ; Tenure of Land in India (dans le System of Land Tenure in Various Countries, publié par le Cohdeu Club, !8Slj  ; — H. G. Ccxmsghau, British India and its rulers  ; — G. D. Fin.t>, Landholding in Various Countries, ISSi. — iRvijt, The Garden of India (Oude)  ; — Sib He-nbySdji- MEK Mai.ne, Village Communities, 1871  : — Sib Job  :» Pheaii, The An/an village in Indiaand Ceylan, ISSO  ; Property in land in Eny land and India, 1883. — Sir Jor> Stbacbet, India, 1888. — Sir Richard Tevplb, l’Inde britannique, type de colonisation moderne, 1889.


CONRING (llcrmann), né en 1606 à .Norden, dan-, 1,1 l’riso orientale, mourut en 1681 à Helmstedt, dans le Ihunswick, où il occu- pait une chaire de sciences politiques. Il avait étudié à Helmstedt et à Leyde la méde- cine, la théologie et la philologie et fut un des jilus ardents propagateurs de la théorie de la circulation du sang de Harvey. Polygraphe dans la meilleure acception du mot, son épitaphe l’appelle le miracle du siècle. Louis XIV lui fit une pension.

C’est pendant la dernière partie de sa vie qu’il s’occupa plus particulièrement de ques- tions économiques. Comme la plupart des anciens économistes allemands, il était un chaud zélateur du développement de la population  : « Partout où la population est élevée, abondent les produits de l’industrie et de l’intelligence humaine. » Cette ten- dance était d’ailleurs justifiée dans un pays qui, comme l’Allemagne, avait été dévasté et dépeuplé par d’interminables guerres. Par- tisan du contrôle des dépenses publiques par des assemblées délibérantes, il n’at- tribue pas au maintien des domaines de l’Etat l’importance qu’y attachaient ses com- patriotes. Grâce peut-être à son éducation en partie hollandaise, il échappe aussi au mercantilisme de l’époque, combat les mo- nopoles, sauf ceux accordés aux inventeurs, et la réaction contre les doctrines mercanti- listes est si marquée chez lui que sa théorie monétaire s’en est ressentie et qu’il accorde à l’Etat le droit de régler la valeur de la mon- naie sur l’utilité publique sagement enten- due. Il a exprimé en cinq mots la loi de l’offre et de la demande  : « Quo quid rarius, eo carius. »

Il adonné en 1671 une édition de la. Respon- sio ad paradoxa Malestretti et d’une partie du sixième livre de la République de Bodin.

Bibliographie.

RoscHEB, Gesch. di’r ÎVat. Œkonomik in Deustchland, pp. 253-202. — Ses écrits économiques sont les suivants  : De vectigalibus, 1653. — De serario, 1663. — De re num- maria, 1663. — De importandis et exportandis, 1665. — De commerças et mercatura, 1666. — De contrihutionibus , 1669. — De maritimis commerciis, 1680. — Ses œuvres com- plètes ont été rassemblées et publiées en 7 vol. in-folio à Brunswick en 1730  ; sa Aotitia rerum publicarum est in- sérée dans le roi. IV.

COPERNIC (Nicolas) né à Thorn en 1472, mort le 24 mai lo43.

La nationalité de Copernic a donné lieu à de vives discussions  ; l’Allemagne et la Pologne se disputent l’honneur de le comp- ter au nombre de leurs plus illustres génies. Quoi qu’il en soit, Copernic acheva à Cracovie les études qu’il avait commencées sous la direction de son oncle l’évèque de Warmie


COPERNIC