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Page:Say et Chailley-Bert - Nouveau dictionnaire d'économie politique, supplément.djvu/255

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RALES (CLASSES)


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tiou siamoise  ; 3/4 des terres y appartenaient aux grandes fi-rmes. Il en était de nnhne du Ilolstein oriental et de la partie voisini- du Slesvij^ du Sud-Ksl qui était également entre les mains de la Uiltirsi ;li(if’t nu noblesse liol- steinoise. Dans li>s deux duchés de Mtrklem- bourg, MecUlenihouri^’-SLliwcrin et Mecklciu- bourg-Strelitz, les fermes de loo hectares et au-dessus occupaient, en 1882, 00 et 50 p. 100 de la superticie, et beaucoup plus, si l’on excepte les domaines des ducs, où les 3/4 des terres appartenaient encore à des fermes paysannes  ; on comptait un millier de pos- sessions de chevaliers, liitterijuter, qui étaient la propriété de 6o6 personnes. Dans les sept provinces prussiennes, sur 18000 grandes fermes, 11000 comprenaient entre 200 et 1000 hectares et occupaient ;t3 p. 100 de la superlicie. Presque toutes ces grandes fermes sont cultivées par les propriélaires eux- mêmes. Quelques centaines seulement sont aflermées, et elles appartiennent surtout au petit nombre des très grandes lermcs ilu 1000 hectares ou au-dessus, dont le nombre, en 1881, s’élevait à 481. C’est dans les mêmes provinces que l’on trouve les grandes posses- sions de primogéniture, les Fideikommissen , dont la plupart ne se sont formées qu’à une époque récente. Les plus considérables sont dans la Silésie, autrefois autrichienne  ; on y trouve, par exemple, 83 grandes propriétés distinctes, formant un total de 70000 hec- tares, en possession du prince de Plcss  ; et o3 propriétés, formant un total de 30 000 hectares, en possession du duc de Ha- tibor. La plupart des grandes fermes du noid-est de rAUeinagne se font remarquer par une culture bien supérieure à celle que pratiquent les paysans, par l’élevage des che- vaux demi-sang, comme les Trakehener de la Prusse orientale, par celui des mérinos, qui prospérait surtout lorsque la laine avait encore beaucoup de valeur  ; enfin par la concentration des produits agricoles tels que le beurre- grâce aux laiteries, tels que le sucre de betterave ou l’eau-de-vie grâce aux distilleries. Ce n’est que dans ces dernières années, où la valeur des productions a généra- lement baissé, que ces grandes fermes, où l’on a besoin d’une main-d’œuvre aujourd’hui plus coûteuse, sont devenues moins avantageuses. En parlant de l’ancienne colonisation de ces contrées, nous avons exposé (V. Coloni- sation ancienne) pourquoi elles comportent, en même temps ([ue de grandes fermes de chevalier, un nombre relativement con- sidérable de grandes fermes paysannes  : celles-ci, de 20 à 100 hectares, représentent 44 p. 100 de la superlicie cultivée, dans la Prusse orientale  ; 3,"  ; p. 100, dans le Bran-

SL’l’PI.iME.NT.


IlLllALES (CL.\SSES)

deJMjur^  ; 33 p. l’io, dans la Prusse occiden- tale. C’est seulement la où la population d’origine slave est plus considérable que la projMjrtion des grandes ti rnies paysannes^ tombe à 23 p. lUO, dans la Poméranie et la Silésie, et à 20 p. I0(i, dans la Posnanie  ; en même temps, ces provinces olfrent un plus grand nombre de petites fermes. En Silésie, par exemple, les petites fermes de ;jà20 hec- tares représentent 10 p. 100 du nombre total des fermes et 27 p. 100 delà superlicie totab> des fermes  ; les petites fermes de 2à 3 hectares- 13 p. 100 du nombre et 11 p. 100 de la super- licie. Pour les sepl provinces àl’estde I’EIIji-, •M. Conrad, en 1888, estimait à 40 p. 100 d<’ la superticie totale l’étendue des grandes fermes paysannes de 10 à 100 hectares, et seulement à 14 1/2 p. 100 celle des petit’ .-> fermes paysannes de 2 à 10 hectares  ; à 45 p. 100 celle des fermes de 100 hectares et au-dessus, et à 2 p. 100 seulement celle des terres au-dessous de 2 hec- tares. .Même dans les deux Mecklerabourg, les fermes paysannes de 20 à 100 hectare» occupaient, en 1882, 27 p. 100 des terres, dans le Mecklembourg-Schwerin, et2’J p. 100 dans le Mecklembourg-Strelitz, et si l’on descend aux fermes de 5 hectares, on voit qu’elles en occupaient 34 p. 100 dans les deux duchés. C’est là cependant, comme nous l’avons déjà remarqué, une conséquence du grand nombre des fermes paysannes existant sur les domaines ducaux, où elles occupent les 3/4 de la superlicie  ; sur les possessions de la noblesse, elles ont presque disparu, après avoir été au nombre de 12 000 avant la guerre de Trente Ans, de 5000 au milieu du dernier siècle, etétre enlin tombi’es au nombrede 1200 à l’époque contemporaine. Dans les provinces prussiennes, le mouvement se décida, pen- dant quelque temps, en faveur des grandes fermes  ; dans le Brandebourg, par exemple, leur superficie >’est élevée, de 1810 à 1838, de 18 à 38 p. 100 de la superlicie totale, tandis que le nombre des paysans qui possé- daient un attelage, ,<pannf’altiijt\ iliminuait dans quelques provinces, jusqu’en 1859. Dans la Lithuanie prussienne et dans la Masurie, on constate une diminution considérable de cesderniers,del830àl853. Dans la Posnanie, leur nombre diminue, de 185’.t à 1880, de près de 18 p. 100, tandis que celui des petites fermes au  ;.’raeate de 32 p. 100, et leur super- licie de 75 p. 100. De 185» à 1878, on pouvait plutôt, dans la plupart des provinces, cons- tater une augmentation des fermes paysannes entre 7 hectares 1/2 et 75 hectares. Dans cette période le nombre des grandes fermes, y compris même les grandes fermes paysannes, augmenta dans les provinces orientales, à

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