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Page:Say et Chailley-Bert - Nouveau dictionnaire d'économie politique, supplément.djvu/257

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CLASSES)


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lll liALKS ,( :i.ASSES)


C’est ce que constalèrenl MM. lirciitanu ul Hiichcr dans l’assemblée de l’Association allemande pour la Politique sociale à Vienne en 1804. lis ont cité la Hasse-Kranconie où la contenance moyenne dos l’ormcis a même aug- menté, de 1803 àl88  :{, de 2,44à  ;{,9H hectares. Dans toute cette i>ailie de l’Alleniagne, la culluro a beaucoup pour ubjet les légumes, les vins, les fruits et les idanles commerciales telles que le tabac.

Dans les parties du duilK- de Made et du Wurtemberg qui appartiennent à la VovH- i\o( ;e, il y a un nombre plus considérable de grandes fermes paysannes  : il en est de même dans la Haviêre propre, Altbayern, où l’on trouve 32 p. 100 de la superficie mis en fermes de 20 à 100 hectares. Pour toute la Bavière, 93 p. 100 de la superlicie appartiennent à des fermes paysannes, grâce au grand nombre de celles de 2 à 5 hectares  ; de même dans le Wurtemberg, 89 p. 100. Dans l’Allemagne occi- dentale et méridionale, les ouvriers ruraux sont le plus souvent, comme en France, pos- sesseurs de petites terres et il existe, encore moins que dans le Nord-Ouest, une distinction tranchée entre les classes.

L’Allemagne, considérée dans son ensemble, est bien réellement un pays de paysans. On y compte en ellet deux millions de fermes de 2 à iOO hectares, soit 42p. 100 du nombi’C total des propriétés, et occupant plus de 70 p. 100 de la superficie générale, dont ceux de o à 100 hectares, les 00 p. 100 de la superficie  ; seulement 2o 000 fermes de tOO hectares ou au-dessus, soit 0,5p. 100 du nombre total des propriétés, et n’occupant ([ue 24 p. 100 de la sujjerlicie générale. Les terres au-dessous de 2 hectares sont au nombre de trois millions, soit 08 p. 100 du nombre total, et n’occupant que ."i," p. 100 de la superlicie. Le nombre total des propriétés étant de o millions 1/4, on arrive à une inoyennc (qui certainement n’a pas beaucoup lie signilication,vu leur grande dill’érence selon les diverses classes’, pour chacune de ces pro- priétés, de hectares, si l’on ne tient compte que des terres cultivables, et de 7 hectares 1 /2, si Ion tient compte aussi des terres non cultivées. La moyenne des fermes paysannes est de 11 hectares 1/2.

Même en Hollande et en IkUjique, les pro- vinces présentent des difîérences considé- rables. Sous le régime de liberté de ces pays, des coutumes de primogéniture n’ont pu se développer comme dans l’Allemagne du Nord- ( >ucst, où, le plus souvent, le droit seigneurial sur les possesseurs héréditaii-es, les Meycren, a été l’obstacle le plus eft’ectif à l’accomplis- sement des partages, attendu que le consente- ment du seigneur était pour cela nécessaire.


On connaît, en UnUitndc, r. riaiues exceptions, (•<iinnie le UfUleinrent, dans la jtrovince du (ironingen, oudr<jit héréditaire de [lossession, sans propriété absolue, droit <iui empêche, là aussi, le partage des fermes et qui nous est connu surtout par les écrits de M. Kmile de Laveleye. Lagricullure île la Hollande, en général, atteint un dévelojqjement des plus considérables. C’est une conséquence de t( ;ut le développement général de ce peuple laborieux qui vit sous des lois d’un sage li- béralisme. « La Hollande ne prospère pas par l’agriculture, mais l’agriculture prospère en Hollande. » La terre y est très morcelée. On comptait, en 1887, 16’a 000 fermes, dont celles de 1 à 5 hectares étaient 75 000 en nombre ou 45 p. 100  ; celles de 5 à 20,64 000 ou 39 p. 100  ; celles de 20 àl00,26 000 ou 10p. 100 du nombre total  ; celles au-dessus de 100 hec- tares, seulement 213 ou 0,2 p. 100. Une petite partie de la superlicie, 150000 hectares ou 4,35 p. 100, était divisée en petites terres d’un hectare ou au-dessous. La majorité des possesseurs, 59 p. lun, occupant 55 p. lOu de la superlicie, sont des propriétaires  ; 41 p. 100, nccupant 45 p. 100 de la superlicie, sont des fermiers. On donne comme nombre total de toutes les propriétés, y compris celles au- dessous de 1 hectare, 582 000, et comme moyenne de chacune, 5 hectares et demi, y compris les terres qui ne sont pas agricoles. La Bcli/ique comptait, en 1880,78 p. lOOdu nombre total des exploitations, soit 23 p. 100 de la superficie, en petites terres de 2 hec- tares ou au-dessous  ; 22 p. 100 du nombre, 58 p. 100 de la superficie, en terres de 2 à 50 hectares, dont 18 p. 100 des terres entre 20 et iiO hectares  ; enfin 0,4 p. 100 du nombre et 18 et demi p. 100 de la superficie, de 50 hectares et au-dessus. Le nombre des petitesexploitations >"est élevé, de 1840 à 1880, de 400 000 à 710 000 au détriment des autres classes, dont le nombre s’est aussi accru de 1840 à !800, mais a depuis considérablement diminué. La majorité des possesseurs était formée par des propriétaires  : 1 434 000 contre 1 271 000 fermiers, et la proportion des propriétaires a été en augmentant depuis 1800. L’agricul- ture belge est dans son ensemble inférieure à celle de la Hollande, mais elle appartient néanmoins à la meilleure de l’Europe. Les petits fermiers des Flandres ont toujours été parmi les premiers cultivateurs du monde par leur diligince, l’emploi ({u’ils font des engrais, les défrichements qu’ils ont opérés, par toute leur culture intensive. Or, M. E. de Laveleye a montré qu’ils sont pourtant inférieurs aux petits propriétaires qui for- ment le fond de la population agricole dans le Bas-Luxembourg.


RURALES (