Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE III.
ABOLITION DE L’ESCLAVAGE.
§ I. — Il est absurde d’arguer de la servitude antique pour justifier la servitude moderne.
Les propriétaires d’hommes ont trouvé, depuis peu, d’étranges défenseurs ; c’est maintenant au nom de l’histoire du monde qu’on prétend les absoudre. On fait de l’esclavage je ne sais quelle loi physiologique, nécessaire, éternelle de la société ; on assure « qu’il est dans la vie des peuples ce que l’enfance est dans la vie de l’homme[1] : »
- ↑ De l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, par M. Favard, délégué des Blancs de la Guyane française.