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sion de soi-même ; la loi de France reconnaît que l’homme s’appartient ; qu’il n’est point la propriété de l’état, à plus forte raison ne peut-elle pas tolérer davantage qu’il soit celle d’un autre homme. Point de demi-mesure ; les demi-mesures sont inutiles et fâcheuses ; point d’apprentissage ! Indemnisez les maîtres et posez nettement l’émancipation immédiate. Ne redoutez rien ; l’exemple du passé assure l’avenir[1].
§ VI. — La question de l’affranchissement n’est pas assez populaire en France.
Quant à nous, nous trouvons que cette question de l’affranchissement n’est pas encore assez populaire dans notre pays. Demandez à la grande majorité des Français ce qu’ils pensent de la rédemption des esclaves ; ils sauront à peine ce que vous voulez leur dire ; on n’a pas d’idées formées sur une
- ↑ Dans notre brochure de l’esclavage des noirs, chez Paulin, 1833, nous avons présenté, page 102, un projet de législation où nous développons les moyens propres, selon nous, à émanciper les Noirs sans danger pour les Blancs.