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Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/57

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vue de Paris[1] : « Il a été fait force systèmes pour ou contre les Nègres, ayant pour but d’établir ou de nier les facultés de leur esprit. Il y a un fait avec lequel tous les systèmes étaient inutiles, c’est que les Nègres sont en Afrique depuis que les Blancs sont en Europe, et que, durant trois mille ans de loisir qu’ils ont eus comme nous, ils n’ont su rien créer, ni arts, ni lettres, ni science, ni industrie. Ils n’ont pas tracé une route, ils n’ont pas bâti une maison ; ils n’ont pas formé un peuple. Voilà un fait qu’on l’explique comme on voudra, il s’accommode mal avec de la réflexion, de l’intelligence, de l’esprit de suite même à un médiocre degré. » — Mon Dieu ! s’il avait pu lire cela qu’aurait dit le brave capitaine Clapperton, lui qui parle des hôpitaux qu’il a vus en Afrique ? Voici ce qu’on trouve au journal de son excursion dans le pays de Haoussa[2] : « Les médecins de ce pays remplissent, comme jadis ceux d’Europe, les

  1. Septembre 1836.
  2. Voyage du major Denham, Clapperton, etc., vol 3, sect. III.