Aller au contenu

Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« fonctions de barbiers. — La cécité est très-commune. Il y a dans l’intérieur des murs (il est à Kano) un quartier ou village assigné aux malheureux affligés de cette infirmité ; le gouverneur leur accorde quelques secours qui ne les empêchent pas de mendier dans les rues et marchés. Leur petite ville est de la plus grande propreté, et il n’y a que des aveugles et des esclaves qui puissent l’habiter. »

Si le lecteur avait moins souvent affaire à des écrivains aussi mal instruits que celui de la Revue, l’abbé Grégoire n’aurait sans doute pas eu à ouvrir le concours ; on ne serait pas obligé aujourd’hui de défendre les Nègres contre un déplorable préjugé trop légèrement conçu ; ils ne seraient pas regardés comme des bêtes brutes, et un peuple généreux comme le nôtre serait plus indigné qu’il ne l’est de les savoir dans l’esclavage ! — Écrire sans toute la conscience nécessaire est plus dangereux qu’on ne le croit.

Continuons nos recherches, elles se fortifient les unes par les autres.

M. Roger, ancien gouverneur de la colonie française du Sénégal, dit que, « dans