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Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/86

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lui étaient chères. Nous prenons celle qu’elle fit après avoir perdu son enfant, la pauvre femme !

« Le Plaisir couronné de fleurs ne vient plus embellir nos moments. L’Espérance n’ouvre plus l’avenir pour nous caresser par des illusions enchanteresses. Nous ne verrons plus ce visage enfantin sur lequel les Grâces avaient répandu leurs faveurs. De nos yeux s’échappent des larmes, les gémissements sont l’écho des gémissements, les sanglots répondent aux sanglots. »

« Inexorable mort, quoi, sans être émue, tu as fermé ses yeux ravissants ! Sa beauté naïve, sa tendre innocence n’ont pu suspendre tes coups ! Un crêpe funèbre couvre celui qui naguère nous charmait par son sourire gracieux, par la gentillesse de ses mouvements. »

Après cette touchante entrée, elle console le père qui pleure.

« Sur l’aide de la Foi, élève ton âme à la voûte du Firmament, où, mêlant sa voix à la voix des purs esprits, ton fils fait retentir les Cieux de concerts inspirés par le bonheur ; cesse d’accuser le régulateur des mondes ;