Aller au contenu

Page:Schœlcher - De l'esclavage des Noirs, 1833.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et reçoivent, comme eux, ces coups de fouet que le commandeur allonge de temps en temps aux traînards et aux paresseux pour les punir de leur mauvais travail.

Au 19e siècle, l’odieux usage du fouet n’est prohibé à l’égard des femmes que dans trois ou quatre colonies anglaises ; et l’on a vu, il y a un an, à la Martinique, une jeune fille de couleur flagellée publiquement pour avoir chanté une chanson contre les blancs !

Il avait été sursis à cette exécution, parce que la jeune fille fut déclarée enceinte ; mais le procureur du roi, dont je regrette de ne pas savoir le nom pour le livrer à l’exécration publique, après avoir fait examiner cette malheureuse par des matrones, requit l’exécution de la sentence, qui eut lieu malgré le recours en grâce formé par la victime.

Et c’est une mode de plaindre le sort des noirs !