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Page:Schœlcher - De l'esclavage des Noirs, 1833.djvu/61

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dans nos boucheries. À l’en croire, les frères et les sœurs se mangent entre eux ; le père mange son fils, le fils mange sa mère, la mère mange son nouveau-né avec délices ; c’est une mangerie continuelle et vraiment pitoyable. De tels contes nous paraissent ridicules ; mais, fussent-ils exacts, ils ne prouveraient encore rien contre nous. Après les faits que nous avons constatés, quelle que puisse être d’ailleurs l’incurie ou la barbarie africaine, on ne peut plus supposer aux noirs cette incapacité morale dont on s’est fait si long-temps un titre contre eux. — C’est tout ce que nous voulons.