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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/200

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nent les phénomènes, il est par-dessus tout important de savoir ce qui appartient au reflet, afin de ne pas tomber dans l’erreur que commettent ceux qui philosophant au hasard, rejettent certaines choses du monde sensible, pour en adopter d’autres comme vraies, ce qui est défigurer tout à la fois, et l’Etre divin, et la philosophie. Car, outre l’absolu, dont ils n’ont point nettement reconnu la nature, ils admettent encore un grand nombre d’autres principes, suivant qu’ils en ont besoin, pour pouvoir établir leur prétendue philosophie, en confondant ce qui n’est vrai que pour le monde des phénomènes, avec ce qui n’a de vérité que par rapport à Dieu.

Quelques uns descendent môme au-dessous du monde des phénomènes, et admettent une matière à laquelle ils donnent la forme de la dissolution et de la variété infinie.

Mais, absolument parlant, ou par rapport à la nature divine, il n’existe rien en dehors d’elle-même, ou de ce par quoi elle est parfaite, c’est-à-dire rien en dehors de l’unité absolue de l’unité