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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/57

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mes du sujet des mystères, et il nous dit alors que c’était en vain que nous cherchions à inventer des doctrines plus saintes, des symboles plus significatifs que ceux qui avaient été expliqués et représentés dans les anciens mystères. L’on y enseignait d’abord aux hommes qu’outre les choses continuellement soumises au changement et aux transformations, il y a aussi quelque chose d’immuable, d’uniforme et d’indivisible, et que ce qui se rapproche le plus du divin et de l’immortel, c’est l’âme ; que le corps, au contraire, ressemble à ce qui change, se divise et se transforme. On y enseignait encore que les choses individuelles ne se sont détachées de l’absolu que par ce qu’elles ont de différentiel et de particulier, quoiqu’elles aient apporté, dans le temps, avec le principe de leur individualité et de leur unité, l’image, et en quelque sorte l’empreinte de l’indivisible absolu. Or, comme nous remarquons cette ressemblance des choses concrètes avec l’immuable en soi, et que, de plus, nous voyons qu’elles s’efforcent de se conformer à celui-ci dans l’unité, quoiqu’elles