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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/62

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Vous me permettrez aussi de développer mes pensées, non pour moi-même, et sans interruption, mais, comme vous avez coutume de le faire, par demandes et par réponses, selon le cours des idées ; je prierai ensuite l’un de vous de vouloir bien répondre à mes questions ou recevoir mes réponses.

Si vous y consentez, je demanderai aussi à notre cher Lucien de prendre part avec moi à la discussion, de la manière qui lui conviendra davantage.

Que pourrions-nous trouver de mieux, cher Anselme, et sur quoi nous soyons plus d’accord pour en faire la base de notre discussion, que le point même où tu viens de nous amener, l’idée de l’absolu, où tous les contraires sont un, plutôt que réunis ; où ils ne cessent point d’être, puisqu’ils n’y sont jamais séparés ?

Je commence d’abord par célébrer cette unité suprême, comme tenant la première place, comme précédant toutes choses ; parce qu’en ne la prenant pas pour point de départ, il n’y a que deux