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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/61

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sphères célestes, la mort et la renaissance des générations.

Et, d’abord, je les prierai de me faire arriver jusqu’à la contemplation de l’inviolable, du simple, du salutaire et du bienheureux ; je leur demanderai ensuite de me délivrer des maux dont souffrent également la plupart des hommes dans la vie comme dans les arts, et dans les actions comme dans la pensée, en cherchant à se soustraire au sort impitoyable qui a voulu que le monde se composât, non seulement de la vie, mais aussi de la mort, non seulement du corps, mais aussi de l’âme, et que l’univers, comme l’homme, fût soumis au même destin pour rester un mélange de l’immortel et du mortel, du fini et de l’infini.

Maintenant, je vous prie en grâce de vouloir bien me pardonner, si je ne vous dis point quelle est la meilleure philosophie à enseigner dans les mystères, mais plutôt celle que je sais être la véritable ; je ne vous exposerai même point celle-ci ; mais seulement j’établirai les fondements sur lesquels il faudrait la construire.