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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/78

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et que ce penchant domine dans toutes les recherche et les discours philosophiques ? Ce mode de penser est éternel comme l’essence de ce qu’il exprime ; il n’a jamais commencé et ne finira jamais ; car il est, comme l’a dit Socrate dans Platon, la forme immortelle de toute recherche. Le jeune homme qui l’a rencontrée pour la première fois s’en félicite, comme s’il avait trouvé un trésor de sagesse ; plein d’enthousiasme, il se livre avec ardeur à la recherche de la vérité ; tantôt il rassemble dans l’unité de la pensée tout ce qui s’offre à lui ; tantôt, au contraire, il l’analyse en le divisant en un grand nombre de parties. Cette forme est un présent des dieux aux hommes, Prométhée l’apporta sur la terre avec le feu le plus pur du ciel.

Dans cet ordre de choses, ce que nous regardons comme éternel se composant du fini et de l’infini ; tout ce que nous pouvons véritablement distinguer, au contraire, devant être l’un des deux, il faut nécessairement qu’il y ait de tout une idée une et qu’ainsi tout soit dans une idée ;