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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/85

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de recourir à la perception immédiate de ces mêmes triangles, quels qu’ils soient, à côtés égaux ou inégaux, isocèles ou non isocèles.

L’idée générale considérée en soi, contient, il il est vrai, la possibilité infinie de toutes les choses qui lui correspondent dans le temps infini, mais seulement comme possibilité, en sorte que cette idée, quoique d’une nature entièrement indépendante du temps, ne saurait être, cependant, regardée comme absolue.

Lucien.

Il en est réellement ainsi.

Bruno.

Nous avons donc défini l’absolu comme n’étant essentiellement ni l’idéal, ni le réel, ni la pensée, ni l’être ; mais comme étant, par rapport aux choses, nécessairement l’un et l’autre avec une égale infinité ; car, à l’égard de lui-même, avons-nous dit, tout ce qui est réel est aussi idéal, et tout ce qui est idéal est réel en même temps.

Lucien.

Très certainement.