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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/86

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Bruno.

Nous pouvons maintenant définir l’idéalité infinie une pensée infinie, à laquelle nous opposerons ce que tu as appelé perception infinie.

Lucien.

D’accord.

Bruno.

Les idées générales des choses étant infinies par leur nature même, nous devrons les placer toutes, d’une manière infinie, et sans aucun rapport au temps, dans la pensée infinie.

Lucien.

Il le faut bien.

Bruno.

Ainsi, la pensée infinie opposée à la perception infinie est, en nous, la possibilité infinie de toutes choses, toujours égale à elle-même et sans aucun rapport au temps.

Lucien.

Nécessairement.

Bruno.

Mais comme la pensée et la perception infinies ne