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Page:Schopenhauer - Mémoires sur les sciences occultes.djvu/189

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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

dans l’espace et le temps. Au contraire, le creux de l’estomac et la pointe des doigts, même si la peau et les muscles, etc., étaient transparents, ne pourraient toujours recevoir que des réflexes de lumière isolés l’un de l’autre. Par suite il serait aussi impossible de voir avec eux qu’à un daguerréotype de faire des obscura dans une chambre ouverte et sans verre de concentration. Une autre preuve que ces prétendues fonctions des sens sont des paradoxes et qu’il n’y a pas là proprement de fonctions des sens, et qu’on ne voit pas par l’action physique des rayons de lumière, c’est la circonstance que le susdit garçon de Kieser lisait avec les doigts de pieds même quand il avait d’épais bas de laine, et qu’il ne voyait avec la pointe des doigts que s’il le voulait expressément, du reste, dans la chambre avec les mains devant et en tâtonnant. Le fait nous est confirmé par ses propres déclarations relatives à ses perceptions anormales : (v. un autre passage, p. 128). « Il n’appelait jamais cela voir, mais à la question qu’on lui posait comment il sait ce qu’il se passe là, il répondait qu’il sait justement même ce qu’il y a de nouveau. » « C’est de la même façon que dans l’Archiv de Kieser, t. VII, p. 1, p. 52, une somnambule décrit sa perception comme