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Page:Schopenhauer - Mémoires sur les sciences occultes.djvu/263

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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

rapporté ce cas ici qu’à titre d’éclaircissement, puisque sous ce numéro il n’est proprement question que des visions où les voyants se voient eux-mêmes et qui correspondent aux rêves fatidiques qui leur sont analogues.

5) Maintenant, en retour, à ces rêves fatidiques qui se rapportent, non pas proprement à l’état de santé mais à des événements tout à fait extérieurs, correspondent certaines visions tout près des précédentes, qui font connaître non pas les dangers venus de l’organisme, mais ceux qui nous menacent du dehors, qui, à la vérité, passent sur nos têtes, sans que nous nous en doutions : auquel cas nous ne pouvons pas constater le rapport de la vision avec l’extérieur. Les visions de cette sorte veulent, pour devenir visibles, des conditions diverses, et principalement que le sujet en question ait la sensibilité propre pour cela. Si, au contraire, cette sensibilité n’existe, comme le plus souvent, qu’à faible degré, l’oreille seule sera affectée par l’apparition. Ce sera alors des bruits divers qui se manifesteront le plus souvent par des coups frappés qui se font entendre particulièrement la nuit, la plupart du temps vers le matin, et qui font qu’on se réveille et qu’on entend aussitôt à la porte de la chambre à coucher un bruit très