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Page:Schopenhauer - Mémoires sur les sciences occultes.djvu/279

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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

ment un obscur sentiment que ces entretiens des esprits ont bien l’origine que nous venons de dire, il n’aurait pas, partout et dans chaque circonstance avec une si injustifiable légèreté, négligé de rechercher avec le plus grand sérieux les objets matériels dont parlaient les esprits : les écritoires dans les cryptes des églises, les chaînes d’or dans les souterrains des châteaux, les cadavres des enfants enterrés dans les écuries, au lieu de s’en laisser détourner par les obstacles les plus insignifiants. De telles recherches auraient jeté la plus grande lumière sur ces choses.

D’une manière générale, je crois que la plupart des apparitions, réellement vues, de personnes défuntes, appartiennent à cette catégorie de visions ; et que conséquemment il y a bien derrière une réalité objective, mais une réalité passée, d’aucune façon une réalité présente. Ainsi, par exemple, l’apparition du président de l’Académie de Berlin, Maupertuis, dans la salle de l’Académie, au botaniste Gleditsch ; apparition rapportée par Nikolaï dans sa communication, dont nous ayons déjà parlé, à cette même Académie. De même l’histoire, racontée par Walter Scott dans l’Edinb. Review et reproduite par Horst dans sa Deutéroscopie, t. I, p. 113, du