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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

reur d’optique ou d’une vision réelle. Il est souhaitable, et il y a lieu d’espérer, que nous aurons bientôt un recueil des apparitions de spectres, en Chine, qui nous permettra de voir si elles ne présentent pas, essentiellement, le même type et le même caractère que les nôtres et si également les circonstances accessoires et les particularités ne présentent pas les plus grands rapports avec celles qui accompagnent les apparitions d’esprits chez nous. S’il en était ainsi, ce serait, étant donnée la diversité fondamentale si courante des mœurs et des croyances, la meilleure confirmation du phénomène en question. Que les Chinois se fassent la même idée que nous de l’apparition d’un défunt, et des communications que nous en recevons, c’est ce qu’on peut voir par le récit de l’apparition d’esprit, toute fictive qu’elle est, qu’on trouve dans la nouvelle chinoise Hing-lo-Tu ou La Peinture mystérieuse traduite par Stanislas Julien et imprimée dans son Orphelin de la Chine, accompagné de Nouvelles et de poésies, 1834. — Je fais également remarquer, à ce point de vue, que la plupart des phénomènes qui sont la caractéristique des apparitions d’esprits, tels qu’on les trouve décrits dans les œuvres plus hauts citées de Hennings, Wen-