Aller au contenu

Page:Schröder-Devrient - L’Œuvre des Conteurs Allemands - Mémoires d’une chanteuse Allemande, 1913.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


121
MÉMOIRES D’UNE CHANTEUSE ALLEMANDE


consciencieuse et une très tendre mère — naturellement si mon mari me rendait heureuse ainsi que je le mérite. C’est parce que je connais l’importance extraordinaire de la vie sexuelle dans toutes les conditions humaines, — c’est parce que je sais par expérience et par observation que ce point tenu secret par les hommes les plus honorables et les plus tendres est le centre de la vie en société, — c’est parce que je sais tout cela que je serais une compagne exemplaire. J’agirais comme ma mère a agi, je m’efforcerais d’être toujours nouvelle pour mon mari, je me prêterais à toutes ses fantaisies et pourtant je lui cacherais toujours quelque chose, je serais tout en semblant n’être rien, ce qui est, je crois, la clef de toute la vie humaine.