les offres les plus séduisantes, par l’entremise de ses
connaissances masculines et féminines. Je les refusai,
comme toutes celles qui me furent faites en
Angleterre, et malgré ma liaison avec Mrs. Meredith,
j’avais le renom d’être inabordable. Une dame qui
m’invita au mariage de sa fille complimenta ma
vertu autant que mon chant. Elle me parla aussi de
Mrs. Meredith.
« Cette bonne dame, disait-elle, a un renom assez équivoque. Vous l’ignorez sans doute. Je crois que vous avez connu son cousin, si Ethelred Merwyn. On m’a même raconté qu’il a été votre amant. Il vous a recommandé sa cousine ? Il ne savait pas qu’elle était débauchée. D’ailleurs, cela ne doit pas vous toucher, vous n’avez pas besoin d’en prendre note. »
Que l’opinion du monde est fausse ! Sir Ethelred un stoïcien ! Moi seule j’aurais pu le dire, car aucune femme ne le connaissait comme moi !
J’avais pris un garçon hindou à mon service ; il était d’une grande beauté ; il avait à peine quatorze ans. Je le pris parce qu’il me plaisait beaucoup. Il était mon esclave ; son dévouement était sincère. Je le voyais souvent les yeux clos, perdu dans ses pensées et dans ses rêves.
Je n’ai plus rien à vous dire. Vous connaissez déjà tout ce qui m’arriva plus tard. Je vous l’ai raconté oralement, quand nous avons fait connaissance. Cette lettre est donc la dernière.