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Page:Scribe - Le Verre d'Eau ou les Effets et les Causes, 1860.djvu/109

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ABIG. Eh bien, sont arrivés chez la reine… milady… une grande dame qui est dévote…

BOL. Lady Abercrombie ?

ABIG. C’est cela… avec lord Devonshire et Walpole.

BOL. Des amis de la duchesse…

ABIG. Qui venaient d’eux-mêmes…

BOL. C’est-à-dire envoyés par elle.

ABIG. Annoncer à la reine que la disgrâce de la surintendante produirait les plus fâcheux effets… que le parti wigh était furieux… et qu’à la séance de ce soir le bill pour les Stuarts serait rejeté.

BOL. Et la reine, qu’a-t-elle répondu ?

ABIG. Elle ne répondait rien… incertaine… indécise… cherchant autour d’elle un avis, et de temps en temps me regardant comme pour savoir le mien.

BOL. Qu’il fallait donner.

ABIG. Est-ce que je m’y connais ?

BOL. Qu’importe ?… demandez à la moitié des conseillers de la couronne !… Enfin, qu’est-il arrivé ?

ABIG. La reine hésitait encore, lorsque lady Abercrombie lui a parlé à voix basse…

BOL. Qu’a-t-elle pu lui dire ?

ABIG. Je l’ignore !… J’étais bien près cependant… et je n’ai rien entendu qu’un nom… celui de lord Evandale… et celui de Masham !… (Vivement) Oh ! celui-là, j’en suis sûre… Et la reine jusque-là froide et sévère, a dit, d’un air de bonté : N’en parlons plus, qu’elle vienne ! je la reverrai.

BOL., avec colère. La duchesse ! rentrer dans