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Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/100

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Elle était très-charitable ; elle aidait beaucoup les pauvres, non-seulement par ses aumônes, mais aussi en travaillant pour eux et en les soignant, les consolant dans leurs maladies et leurs peines. Cette sainte femme tomba malade et mourut. Et après que les femmes qui l’entouraient eurent lavé son corps…

Henriette. Pourquoi lavée, puisqu’elle était morte ?

Grand’mère. Parce que partout, dans tous les pays, il est d’usage de rendre ce dernier service aux morts ; on veut que le dernier regard jeté sur un mort n’inspire pas de sentiment de dégoût ni de répulsion.

Quand donc les femmes eurent lavé le corps, elles le portèrent dans une chambre haute…

Louis. Pourquoi haute ? il ne lui fallait pas beaucoup de place, puisqu’elle était morte.

Grand’mère, souriant. Chambre haute veut dire ici au haut de la maison. Les disciples, voyant la désolation des pauvres gens que secourait Dorcas, et apprenant que le grand Apôtre saint Pierre était à Lydda, tout près de Joppé…

Armand. Où est Joppé ?

Grand’mère. Joppé est un petit port de la Syrie, situé sur le bord de la mer Méditerranée, à treize ou quatorze lieues de Jérusalem.

Ils lui envoyèrent deux hommes, pour le prier de venir auprès d’eux.

Pierre, se levant, vint les rejoindre. Et les disciples le conduisirent dans la chambre haute. Et là, toutes les veuves pauvres de Joppé s’assemblèrent autour de lui, pleurant et montrant les manteaux et les vêtements que leur faisait Dorcas.