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Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/163

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comme chef de la synagogue, se concertèrent entre eux, et s’élevant tous contre Paul, ils l’amenèrent au Proconsul Gallion.

Louis. Qu’est-ce que c’était : un Proconsul ?

Grand’mère. Un Proconsul était le gouverneur d’une province. Les Juifs accusèrent Paul de prêcher une religion nouvelle, contraire à la religion juive qui était autorisée par les lois romaines.

Saint Paul allait répondre, lorsque le Proconsul Gallion l’arrêta, et s’adressant aux Juifs : « S’il s’agissait de quelque injustice ou de quelque crime, leur dit-il, je vous écouterais volontiers et avec patience. Mais s’il n’est question que de doctrine religieuse ou de quelque faute légère, examinez cela vous-mêmes ; moi, je ne veux pas m’en mêler. »

Les Juifs, mécontents du refus du Proconsul, déchargèrent leur colère sur Sosthène, Prince et chef de leur synagogue ; ils excitèrent les employés du tribunal à le battre sous les yeux même de Gallion, qui, ne se souciant pas de leurs querelles, les laissa faire sans daigner y faire attention.

Saint Sosthène souffrit cet affront public, avec une admirable patience ; il s’unit ensuite plus étroitement à Paul et le suivit à Éphèse, où le saint Apôtre se retira ; saint Paul lui fit l’honneur de joindre son nom au sien au commencement de la première lettre qu’il écrivit d’Éphèse aux fidèles de Corinthe et qui est appelée Première Épître de saint Paul aux Corinthiens.

Après avoir échappé à ce danger, Paul, pour rendre grâce à Dieu, fit le vœu des Nazaréens.

Louis. Qu’est-ce que c’est que le vœu des Nazaréens ?

Grand’mère. Ceux qui faisaient ce vœu, devaient pendant tout le temps de leur Nazaréat, un mois, deux mois, six mois