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Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/202

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L

FÉLIX TRAITE BIEN SAINT PAUL, RECONNAÎT SON INNOCENCE, MAIS N’OSE LE RELÂCHER.



Grand’mère. Cinq jours après, le méchant Ananie, Prince des prêtres, accompagné d’un orateur éloquent nommé Pertullas et de quelques anciens, arriva à Césarée ; ils comparurent devant le gouverneur Félix pour accuser Paul.

Saint Paul, ayant été appelé à son tour, écouta les calomnies que débitèrent contre lui ses accusateurs. Ils prétendirent qu’il était chef d’une secte de Nazaréens, qu’il excitait les peuples à la révolte dans le monde entier ; qu’il avait profané le temple des Juifs à Jérusalem, qu’il y avait causé des séditions et un grand tumulte ; qu’ils l’avaient saisi, mais que le tribun Lysias l’avait arraché de force de leurs mains.

Le gouverneur ayant fait signe à Paul de se justifier, le saint Apôtre répondit avec calme, avec dignité et avec force ; il raconta ce qui s’était passé à Jérusalem et fit voir clairement son innocence.

Le gouverneur Félix, après avoir entendu saint Paul, ne le trouvant pas coupable, renvoya Ananie et ceux qui l’accompagnaient, disant : « Quand le tribun Lysias sera venu, je vous écouterai. »