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Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/90

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l’appela : « Ananie ! — Me voici, Seigneur, » répondit Ananie. « Lève-toi, lui dit le Seigneur, va dans une rue qui s’appelle la rue Droite, cherche dans la maison de Jude un homme nommé Saül, de la ville de Tarse, car il est là en prière. »

Et dans ce même moment, Paul voyait en esprit…

Louis. Comment, en esprit ?

Grand’mère. En esprit, c’est-à-dire intérieurement, par une vision surnaturelle, et non pas avec les yeux du corps. Paul vit donc en esprit un homme nommé Ananie qui entrait et lui imposait les mains, afin qu’il recouvrât la vue.

Ananie répondit au Seigneur :

« Seigneur, j’ai appris de plusieurs Chrétiens combien cet homme a fait de mal à vos fidèles de Jérusalem. Il a même reçu du Prince des prêtres le pouvoir d’enchaîner et d’emprisonner tous ceux qui invoquent votre nom. »

Le Seigneur lui répondit :

« Va, car cet homme portera partout la gloire de mon nom ; il est l’instrument que j’ai choisi pour me faire connaître et devant les peuples et devant les Rois et devant les enfants d’Israël… »

Valentine. Qu’est-ce que c’est : les enfants d’Israël ?

Grand’mère. Ce sont les Juifs, qu’on appelait aussi Israélites.

« Et je lui montrerai, ajouta le Seigneur, combien il faudra qu’il souffre pour la gloire de mon nom. »

Alors Ananie sortit et entra dans la maison où était Paul et, lui imposant les mains, il dit :

« Saül, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t’a apparu dans le chemin par où tu venais, m’a envoyé vers toi, afin que tu voies et que tu sois rempli de l’Esprit-Saint. »