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Page:Servières - Tannhæuser à l’Opéra en 1861, 1895.djvu/82

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Du même ton est, d’un bout à l’autre, le feuilleton d’Azevedo, à l'Opinion nationale du 19 mars. Voici comment l’apprécie un musicien pourtant bien peu wagnérien, F. Clément, rédacteur du Dictionnaire Larousse, en sa notice sur Azevedo. « Dans ses feuilletons sur les représentations de Tannhæuser, toute l’œuvre de Wagner fut condamnée et exécutée en bloc, sans critique réelle, et pourtant, M. Azevedo a trop d’intelligence pour admettre que les adeptes de Wagner, et ils sont en grand nombre, soient tous des esprits dépravés, dépourvus de tout sentiment lyrique. »

Au Moniteur, Fiorentino[1] moins hostile, constate le succès de l’ouverture et de la marche. Il éreinte la Bacchanale etle duo de Tannhæuser et de Vénus.


La ritournelle de l’air du pâtre a fait rire, mais le septuor, d’une large facture, d’une sonorité puissante, a été vivement applaudi… Le morceau d’ensemble (du second acte) écrasait le public, lorsque, tout à coup, au moment où on s’y attendait le moins, un trait des violons, d’une bizarrerie comique, a provoqué dans la salle entière un irrésistible mouvement d’hilarité.

  1. Fiorentino rédigeait la critique musicale au Constitutionnel, sous son nom et au Moniteur, sous la signature ; A de Rovray.