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Je n’ai jamais de vous que l’active jeunesse
Dévorant ma subtile ardeur.
La corbeille des fruits tendue à mon ivresse
Ne contient les raisins du cœur.
Vous m’avez dit un jour qu’une petite fille
Sommeillait en vous, doucement ;
Quand je crois la trouver son ombre m’est ravie
Par le plus lâche enchantement.
Ainsi nous n’avons rien de commun que nos fêtes,
Le plaisir est notre vaisseau.
Je prends vos mains… vous vous taisez… Et si muette
Vous creusez pourtant mon tombeau.