Les néo-impressionnistes répudient toute couleur sombre ou terne ; Ruskin dit :
« Arrière donc le gris, le noir, le brun et tout ce goudronnage des paysagistes français du milieu du siècle, qui semblent regarder la nature dans un miroir noir ! Il faut assombrir chaque teinte, non avec un mélange de couleur sombre, mais avec sa propre teinte simplement renforcée. »
Les néo-impressionnistes répudient tout mélange sur la palette ; Ruskin dit :
« Il faut qu’on tienne sa palette propre afin qu’on voie clairement la teinte pure et qu’on ne soit pas enclin au mélange. »
« Pas plus de mélange sur la palette que sur la toile ; qu’on mêle deux couleurs ensemble, si l’on y tient, mais pas davantage. »
Les tableaux des néo-impressionnistes ressemblent-ils à des mosaïques ? Ruskin dit :
« Il faut considérer toute la nature purement comme une mosaïque de différentes couleurs qu’on doit imiter une à une en toute simplicité. »
« Ce sont donc des fresques qu’il faut qu’on fasse ? Oui, et, mieux encore, des mosaïques ! »
Et ceci, qui n’est pas pour faire regretter aux néo-impressionnistes d’avoir adopté une facture dans laquelle l’habileté de main n’a aucune importance :
« Seulement, dans ce système de dessin méticuleux, de lignes consciencieuses et appuyées, de couleurs mates, une à une dissociées et laborieusement posées point par point, de pignochage, net, précautionneux et probe, quel rôle jouent la largeur de la facture, la flui-