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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/230

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À FRANÇOIS COPPÉE

Frère, merci ! — Ta main vers la mienne tendue
Fleurit, comme un laurier, mon aride chemin,
Et vers ce rameau d’or je tends, avec ma main,
L’espoir désespéré de ma fierté perdue.

Mon âme, avant le temps dans l’ombre descendue,
S’épanouit encor sous un regard humain.
Pleurant encor hier et redoutant demain,
L’étemelle pitié des cœurs amis m’est due.