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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/232

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À UNE FEMME POÈTE

Vous qui, d’un mal divin par la Muse blessée,
Apaisez vos ennuis sous le rythme vainqueur,
Et, pour mieux endormir le bruit de votre cœur,
Laissez chanter en vous une lyre offensée ;

Vous qui, dans le jardin vermeil de la pensée,
D’une distraite main cueillez la rime en fleur
Et sentez naître, en vous, une voix cadencée,
Partout où resplendit le son ou la couleur,