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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/48

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IV

Comme un pêcheur debout dont le torrent emporte
Les filets déchirés et l’espérance morte,
Vois passer sur le flot, brisés et confondus,
Tes rêves abolis et tes espoirs perdus.

Ceux-là seuls ont valu que notre âme les pleure,
Ces bonheurs entrevus que n’attendit pas l’heure,
Ces jours dont l’aube seule éclaire nos chemins,
Ces amours dont la fleur se fana dans nos mains.