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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1879-1880, Tome 2.djvu/189

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mémoires

rasses, d’où l’on jouissait d’un air pur et d’une vue admirable, embellissaient encore cette demeure au milieu de laquelle Armand de Béthune érigea une église sous le vocable de Saint-Maurice, où l’œil réjoui des proportions se perd entre l’éclat de l’or et la perfection des sculptures[1]. Ce prélat, grand ami des arts, avait appelé au Puy le célèbre Vanneau et c’est au ciseau de cet artiste, l’une des gloires du Velay, qu’étaient dus les huit bas-reliefs du maître-autel de cette église, dont l’ornementation seule coûtait, d’après un acte du 16 octobre 1687 que nous reproduisons plus bas[2], la somme de 18, 311 livres 28 sols. Des statues, des reliquaires, un retable doré, des orgues, un jubé et plusieurs tableaux, parmi lesquels le Christ foulé aux pieds par les bourreaux de Sébastien del Piombo, complétaient la décoration de ce monument religieux.

Le 10 décembre 1703, Armand de Béthune rendait son âme à Dieu au château de Monistrol-sur-Loire, et son corps, porté au Puy, recevait la sépulture dans l’église de Saint-Maurice. À partir de cette époque le silence se fait sur le monastère du Refuge et les archives départementales sont presque muettes à son égard. Elles nous font connaître cependant les noms de quelques supérieures ou professes qui appartiennent à de vieilles et nobles familles de notre pays.

    publique du Puy, après avoir appartenu à celle du séminaire de cette ville. Il a pour titre :

    Jonathas, ou le vray amy, par le sieur de Cerisiers, aumosnier de monseigneur le duc d’Orléans. À Paris, chez la veuve Jean Camusat et Pierre le Petit. 1654, in-12.

  1. Frère Théodore, p. 426.
  2. L’original de ce document est notre propriété. Écrit sur parchemin, il se compose de 19 pages et porte aux pages impaires un double cachet de cire rouge, celui des de Béthune : d’argent à la face de gueules, et celui du Refuge, au monogramme du Christ. On lit à la fin du manuscrit : Fondation de Saint-Maurice. Cette pièce est entièrement écrite de la main d’Armand de Béthune et nous nous proposons de la déposer dans les archives de la Haute-Loire.