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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1881-1882, Tome 3.djvu/357

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mémoires

lui sont consacrés tous les ans, et, bien que le rendement diminue sensiblement depuis quelques années, on n’en persiste pas moins à imposer la même surface. Les prix de vente ont aussi subi de grandes variations que nous attribuons au développement des cultures maraîchères et à l’extension de l’industrie des conserves alimentaires.

En 1882, on a récolté 9 007 hectolitres de grain, environ 500 hectolitres de moins que dans une année moyenne. Ce produit, évalué à 30 fr. l’hectolitre, donne un chiffre de 270 210 fr.

En présence de tels résultats, il n’est pas surprenant que la culture de la lentille soit préférée à celle de la betterave et de la carotte, assurément très avantageuses pour la production de la viande, mais dont on ne peut compter faire immédiatement de l’argent.


plantes racines

Les plantes à racines alimentaires n’occupent pas assez de place dans la production locale ; la pomme de terre et la rave sont seules cultivées sur une grande étendue ; la betterave, la carotte, le topinambour, etc., à peine connus, ne font l’objet d’une culture sérieuse que dans deux ou trois exploitations. Il est vrai que leurs rendements ne sont pas très considérables sur nos plateaux, soit parce que les fumures ne sont pas appliquées judicieusement, soit parce que les intempéries nuisent à leur végétation. Ainsi la pomme de terre donne à peine 125 hectolitres à l’hectare, la betterave 18 000 kilog. et la carotte ne dépasse guère 25 000 kilog. Mais nous ne craignons pas d’avouer que, quoique faibles, ces résultats sont encore précieux et que l’on pourrait, sans nuire à la production des céréales, leur accorder quelques hectares de plus.