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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1881-1882, Tome 3.djvu/411

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des séances

un gros tournois argent de Philippe le Bel, un douzain du XVIe siècle (illisible), un liard en billon, un liard double en cuivre de Louis XV, deux doubles tournois en cuivre d’Henri III et de Louis XIII, et enfin un petit poids, de forme hexagonale, en fer, du XVIe siècle.

La Société vote des remerciements à l’auteur de ce don.

À propos d’une reproduction autographiée d’une ancienne vue de l’église de la Trinité, près Paulhaguet, église célèbre par ses nombreux pèlerinages, M. Aymard attribue à la dénomination de Trinité une antique origine. Il rappelle que la forme trinitaire se rencontre dans les religions les plus anciennes et que, de tout temps, des propriétés remarquables ont été données au nombre trois. Il est donc naturel de supposer, dit en terminant notre honorable confrère, que la Trinité a été en honneur dès l’époque gauloise et que le moyen âge a continué une vieille tradition, en faisant de cette localité le but d’un pèlerinage.

Tout en respectant l’opinion de M. Aymard, M. P. Le Blanc estime cependant que cette appellation de Trinité provient plutôt de la forme triangulaire du rocher sur lequel a été construite l’église. On sait, en effet, que les chrétiens représentent la Trinité sous la forme d’un triangle, au milieu duquel est inscrit, en caractères hébraïques, le nom de Jehovah. Quoi qu’il en soit de l’étymologie de ce nom de lieu, il est certain qu’aux temps historiques, la Trinité a du être une maladrerie réunie d’abord à celle de la Bajasse, puis abandonnée, et enfin devenue le lieu du rendez-vous des pèlerins.

Sous le titre du Premier âge du fer, M. E. Chantre, le célèbre paléo-ethnographe, vient de publier une très importante et très intéressante étude sur les nécropoles et tumulus du bassin du Rhône. Cet ouvrage, dont M. Chantre a fait hommage à notre Société, renferme cinquante planches reproduisant les nombreux spécimens de fibules, de torques, de bracelets, de colliers, que des fouilles intelligentes ont mis à jour, depuis quelques années, dans cette contrée. On peut dire, en parlant de ce volume, qu’il renferme l’histoire complète de l’époque dite gauloise, pendant laquelle le fer s’est substitué définitivement au bronze pour la fabrication des armes et des instruments tranchants.

La Société charge son président d’adresser ses remerciements au généreux donateur, M. Chantre.

M. Alix résume la situation financière. L’assemblée vote d’unanimes félicitations à son zélé et infatigable trésorier qui, par ses soins assidus, coopère pour une grande part à la prospérité toujours croissante de l’œuvre