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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1881-1882, Tome 3.djvu/418

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procès-verbaux

plus ou moins défectueux, plus ou moins erronés ; c’est le jugement qu’ont porté sur son travail les rédacteurs des Annales de la Société d’agriculture pour 1827.

Les eaux des Salles ont été, il y a quelques jours, l’objet d’une analyse sérieuse et, dans une récente séance de l’Académie de médecine de Paris[1], M. Jules Lefort, au nom de la commission des eaux minérales, a donné lecture du rapport suivant :

« MM. de la Roche et Rioufreyt, propriétaires au Puy, ont
« formé une demande à l’effet d’être autorisés à exploiter deux
« sources d’eau minérales dites « source Saint-Martin et source
« des Rozières » qu’ils possèdent à Bonnefont, commune de Saint-
« Martin-de-Fugères, canton du Monastier, arrondissement du
« Puy (Haute-Loire).


« Ces sources émergent du granit gris qui forme à leur point
« d’émergence le lit de la Loire. Leur captage est satisfaisant. Le
« débit de la source Saint-Martin est rendu assez variable par les
« bouffées d’acide carbonique qui s’échappent par intervalles : il
« est de 8 litres, 75 par minute, soit 12 600 litres en 24 heures. La
« température de l’eau est de 13°,5.


« La source des Rosières a un débit de 6 lit. 1/2 en 3 minutes,
« soit 3 240 litres en 24 heures. Sa température est de 16 degrés.


« Elles ont donné à l’analyse les chiffres suivants pour un litre :

Saint-Martin Rosières
Saint-Martin Rosières
Carbonates alcalins 
1,120 1,320
Carbonates de chaux 
0,402 0,512
Carbonate de magnésie 
0,192 0,270
Chlorure de sodium 
0,205 0,210
Sulfates alcalins 
0,020 0,030
Peroxide de fer 
0,010 0,010
Silice 
0,080 0,086
Total 
2,029 2,438


« Ces deux sources contiennent une plus grande quantité d’acide
« carbonique libre et combiné. La composition de ces sources les
« fait rentrer parmi les eaux minérales. Comme toutes les formali-

  1. Bulletin de l’Académie de médecine no 5. Séance du 31 janvier 1882. Paris. G. Masson, in-8 sans date.