Mais mon bras seul, mon bras de mes yeux m’a privé.
Pour les autres ce jour, en agréments fertile
Eût accru mes douleurs ! La vue est inutile
À qui n’a plus à voir que malheurs et fléaux !
Qui puisse m’inspirer quelque sentiment tendre ?
Rien ! tout m’est interdit. Hâtez-vous, mes amis,
Que ce monstre au plus tôt soit loin de ce pays !
Chassez un parricide, un odieux coupable
Que les Dieux ont chargé de leur haine implacable !
Ne se fût présenté d’homme si malheureux !
Le mortel qui, touché d’une pitié funeste,
À délivré mes pieds de leurs liens cruels
Et conservé des jours malgré moi criminels !
Sur mes amis, sur moi, que de douleurs amères
N’auraient jamais pesé !
M’obligent de souscrire à ces vœux de ton cœur.
M’aurait-on vu souillé par un inceste infâme !
Et ma mère l’eût-on nommée un jour ma femme ?
Serais-je le mortel le plus infortuné,