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Page:Sophocle - Œdipe Roi, trad. Bécart, 1845.djvu/12

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teur, à qui nos travaux historiques et littéraires ne sont pas inconnus, la plus ardente reconnaissance pour toutes les marques de vif intérêt et de sincère amitié dont il a bien voulu nous combler, pendant toute la durée de notre séjour dans la capitale du monde civilisé.

Peu de temps après, nous avons été admis à lire notre Œdipe dans le salon de M. Scribe, le plus fécond et le plus spirituel des écrivains dramatiques contemporains. Après cette lecture, pendant laquelle il a eu la complaisance de nous indiquer plusieurs corrections, et après avoir pris connaissance de notre manuscrit, cet ingénieux auteur nous a écrit le lendemain une lettre des plus flatteuses et des plus encourageantes qu’ait jamais reçues de lui aucun écrivain belge et même français.

Malgré les éloges extraordinaires qu’elle contient et dont nous ne pouvions convenir que nous fussions tout à fait digne, c’est tellement, nous a-t-il dit, l’expression franche, sincère et loyale de notre pensée, que vous êtes autorisé à publier la lettre de toutes les manières que vous le jugerez convenable.

Comme la missive de M. Scribe est tout à fait d’accord avec nos idées sur le respect dû à un antique chef-d’œuvre comme l’Œdipe-Roi de Sophocle, le lecteur la lira sans doute avec intérêt et avec plaisir, surtout le dernier alinéa, qui prouve avec combien de raison l’on revient si ardemment aujourd’hui à la tragédie antique. Voici la lettre entièrement autographe de l’honorable membre de l’Académie Française :