dans la Commission des Trois, chargée de composer le Parnasse de 1876, d’accepter ou de refuser les envois[1] ». Enfin, il est en rapports intimes avec les principaux Parnassiens, avec le grand ancêtre Théo. Brunetière.a même voulu en faire un imitateur de Gautier[2]. Banville n’en conviendrait pas ; il reconnaît simplement qu’ils ont certaines idées communes sur le labeur artistique :
Pas de travail commode !
Tu prétends, comme moi
Que l’ode
Garde sa vieille loi[3]…
Au contraire, il est presque le disciple et tout à fait l’intime de Baudelaire[4]. C’est lui qui procure l’édition définitive des Fleurs du Mal[5].
Toute la génération suivante est invitée à ses célèbres dîners : Léon Cladel, Bergerat, Catulle Mendès, Mallarmé, Mérat et Valade, E. des Essarts, Armand Silvestre, etc.[6]. Dans ce groùpe de jeunes, il a des attentions particulières pour Coppée : il lui dédie la Ballade de Banville, avec son joli refrain :
Car tu dis bien, maître François Coppée[7] !
Il l’invite à ses dîners, et sa sœur Annette avec lui[8]. Il a pour lui des attentions exquises, inoubliables : il met un instant Coppée à côté de V. Hugo : « Mlle Sarah Bemhardt, dit-il dans un de ses feuilletons, n’a jamais été plus admirable que dans les rôles de Zanetto du Passant et de la Reine de Ruy-Blas, qui sont de la poésie pure[9] ».
Banville semble encore avoir eu un faible pour l’auteur des Trophées :
Ô vous pour qui toujours le ciel s’irradia,
Véronèse des mots flambants, Heredia[10] !
- ↑ Jean Royère, Le Manuscrit autographe, mars 1928, p. 40 sqq. ; 72 sqq. ; cf. Figaro du 28 avril 1928.
- ↑ Histoire et Littérature, II, 211.
- ↑ Stalactites, p. 162. Il imprime à la suite la réponse de Gautier qui paraît dans L’Artiste
du 12 septembre 1857, et reparaît à la fin d’Émaux et Camées. - ↑ J. Charpentier, Th. de Banville, p. 27-47.
- ↑ Bulletin du Bibliophile, 1925, p. 156, 158-159.
- ↑ J. Charpentier, Th. de Banville, p. 107.
- ↑ Dans la fournaise, p. 180.
- ↑ Correspondant du 25 avril 1912, p. 254, 257, 259-260.
- ↑ Critiques, p. 372.
- ↑ Dans la fournaise, p. 49.