Aller au contenu

Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MÈRE-FLANDRE

Pour… Vous êtes savante !

GERTRUDE, froidement,

Pour… Vous êtes savante ! Oh, j’entends ce qu’on dit !…
Voilà tout !

MÈRE-FLANDRE, haussant les épaules.

Voilà tout ! Et vous y croyez !… Qu’y connaît-il ?…

GERTRUDE

Tu n’as jamais cessé de te montrer hostile
À ce garçon ; et tu ne sais rien de sa vie…

MÈRE-FLANDRE, se remettant à l’ouvrage.

C’est bon, c’est bon ! Défendez-le ! Je me méfie ;
C’est bien mon droit ! Les gens d’Anvers sont bien connus
Allez ! Tous des voleurs !

À ce moment, Corneille ouvre la porte du palier et descend vers la salle.
Le torse encore droit mais la tête penchée et marchant déjà du pas lourd des vieillards, ce n’est plus le maître de jadis qui réglait son destin ; c’est un homme comme tous les autres qui a subi la vie et que ses coups ont marqué.
Presque blanc, le visage profondément ridé, maigri, le front tendu, l’œil toujours vif, il paraît agité d’une impatience inquiète. Sa brusquerie s’est faite presque brutale. Il semble