Aller au contenu

Page:Spaak - À Damme en Flandre.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
n’avoir gardé en lui que ses forces défensives, celles dont on use dans la défaite, celles qui n’ont ni la souplesse ni l’élan confiant des forces d’attaque, mais la violence amère de la résistance et de l’obstination.
Lui aussi porte de vieux vêtements qui furent beaux jadis.
Gertrude et Mère-Flandre se sont tues en l’entendant venir.
CORNEILLE, s’adressant à Mère-Flandre,

Allez ! Tous des voleurs ! Pierre n’est pas venu ?

MÈRE-FLANDRE

Non.

GERTRUDE, quitte la fenêtre et, timidement, comme elle
parle toujours à Corneille, demande,

Non. Vous l’attendez ?

CORNEILLE

Non. Vous l’attendez ? Oui.

GERTRUDE

Non. Vous l’attendez ? Oui. À propos des nouvelles
D’Anvers ?

CORNEILLE, en se dirigeant vers la table.

D’Anvers ? Oui.

(Il s’arrête, et d’un ton presque joyeux)

D’Anvers ? Oui. On annonce qu’une caravelle