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Page:Spaak - Kaatje, préf. Verhaeren, 1908.djvu/146

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LE PÈRE (entendant les notes lointaines d’un carillon)

Je partirai… Voici le retour de l’église…

Il revient vers Jean.

Et sans tarder ?

JEAN

Et sans tarder ? Oui.

LE PÈRE

Et sans tarder ? Oui. Bien. C’est bien. Je te retrouve.
Mais il faut maintenant que ta mère l’approuve…

JEAN

Dites-le lui ; cela vaut mieux !

Jean sort à droite. La mère et Kaatje, endimanchées, leur livre d’heures en main, entrent par le fond.
KAATJE (joyeusement)

Dites-le lui ; cela vaut mieux ! Comme il fait beau !
Comme il fait bon ! Nous avons pris le long de l’eau.
Le soleil est déjà brûlant comme au mois d’août,
Et l’air a un parfum qui vient on ne sait d’où,
Car on y sent les flots, les roses et le miel,
Et c’est si doux qu’on croit sentir l’odeur du ciel !

LE PÈRE

Eh ! petite, pourquoi donc parlez-vous si bien ?