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Page:Spaak - Kaatje, préf. Verhaeren, 1908.djvu/147

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KAATJE

Parce que je me sens heureuse et qu’il n’est rien
Que je trouve meilleur et qui m’émeuve autant
Qu’un bel après-midi de dimanche au printemps !

LA MÈRE

Jean n’était pas ici ?

LE PÈRE

Jean n’était pas ici ? Oui ; nous causions ensemble,

LA MÈRE

Comment est-il ?

LE PERE

Comment est-il ? Toujours sombre ; mais il me semble
Un peu mieux cependant.

LA MÈRE (tristement)

Un peu mieux cependant. On lui parle ; on s’étonne
De le voir écouter les avis qu’on lui donne ;
Puis quand on a fini de lui parler, on sent
Qu’il est un peu plus loin de vous, qu’en commençant !

LE PÈRE

Non, non, femme ! Il va mieux ! Il n’est pas enjoué
Bien sûr ; mais j’ai tâché d’un peu le secouer
Tantôt ; je lui ai dit, qu’il se doit à son art,
Et puis…