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Page:Spaak - Kaatje, préf. Verhaeren, 1908.djvu/151

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LA MÈRE (pleurant)

Ne sais-tu pas… Je sais qu’il a besoin qu’on l’aime,
Qu’on prenne doucement son cœur et le réchauffe,
Et c’est parce qu’il faut qu’une femme le sauve,
Pour me le rendre heureux tel que je l’ai rêvé,
Que je songe en pleurant à qui va le sauver !

LE PÈRE

Voyons…

LA MÈRE

Voyons… Ah ! s’il le faut, qu’il parte !

LE PÈRE

Voyons… Ah ! s’il le faut, qu’il parte ! Tu t’agites !

LA MÈRE (sortant à gauche)

Non, laisse-moi pleurer !

LE PÈRE (à Kaatje qui, dans un mouvement de tendresse veut la suivre)

Non, laisse-moi pleurer ! J’y vais, reste. Ah ! petite,
Si nous ne t’avions pas, grand Dieu !

Il la serre dans ses bras.