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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/106

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elle envoya deux délégués spéciaux, qui prodiguèrent aux habitants de bonnes paroles, et les félicitèrent chaudement de se dévouer ainsi pour la cause de la civilisation.

Il est triste, aujourd’hui encore, de songer que toute cette activité fiévreuse était dépensée en pure perte. Aucun argument d’humanité ou de justice ne prévalut contre le fanatisme brutal du sultan. Il voulait la guerre quand même ; il l’avait prévue et préparée de longue date ; dès que le moment lui parut opportun, il la déchaîna sans scrupule.

À vrai dire, ce fut moins une guerre qu’une simple prise de possession. Aussitôt que les premiers mouvements des flottes ennemies eurent été dénoncés par les sémaphores du littoral européen, les municipalités se portèrent au-devant des en-